Kaleido school
Kaleido QUOI ?
Kaleido School, c’est quoi, ça ?
Le nom Kaleido vient de kaléidoscope — cet objet fascinant qui transforme quelques morceaux de verre coloré en une infinité de formes magnifiques dès qu’on le fait tourner. C’est exactement cette image que je veux donner à ma classe : un petit groupe où chaque enfant représente une couleur, une forme, une étincelle qui, réunis, créent un ensemble vivant, harmonieux et inspirant.
Dans ce kaléidoscope, chacun est unique. Certains enfants sont passionnés de mathématiques, d’autres brillent en français, d’autres encore s’épanouissent en dessin, en géographie ou sur un terrain de foot. Ces différences ne séparent pas : elles enrichissent le groupe.
Chacun a quelque chose à offrir, un talent à partager, une idée à semer. Et à son tour, chacun apprend des autres, s’inspire, s’émerveille. C’est ainsi que naît une vraie communauté d’apprenants : colorée, vivante et pleine de sens.
Et pourquoi school ? Ecole en anglais, parce que l’anglais fait partie de moi. C’est ma deuxième langue, celle que j’aime transmettre et faire vivre. Passionnée par les langues, j’en apprends aussi d’autres : le japonais, l’allemand… J’y vois une ouverture sur le monde, une clé vers la curiosité, la tolérance et la compréhension de l’autre.
Commencer cet apprentissage dès l’enfance, c’est à la fois une chance et une nécessité : les programmes l’exigent, bien sûr, mais surtout, le monde d’aujourd’hui l’appelle. Apprendre une autre langue, c’est déjà apprendre à voir le monde sous un autre angle — comme à travers un kaléidoscope.
La pédagogie Kaleido
Objectif CEB
L’objectif premier de la classe Kaleido est évidemment la réussite de chaque enfant.
La loi belge exige que chaque enfant âgé de 5 ans ou plus soit scolarisé. Il existe des tonnes de chouettes écoles traditionnelles et des tonnes de chouettes profs. Cependant, certains enfants ne rentrent pas dans les “cases” de l’école classique, ou vivent des situations si compliquées qu’ils ne peuvent y être accompagnés correctement.
Troubles de l'attention, dyslexie, dysphasie, troubles autistiques, haut potentiel… Difficile dans une classe de 24 de pouvoir trouver sa place et un accompagnement adapté.
L’objectif de Kaleido est de donner un encadrement bienveillant et rigoureux qui permette un accompagnement optimal de ces enfants.
Avec en ligne de mire… Le CEB.
Notre pédagogie :
apprendre avec sens, dans un cadre sécurisant
À Kaleido School, nous croyons qu’apprendre ne se limite pas à accumuler des connaissances : c’est aussi grandir, explorer, interroger le monde et se construire en tant que personne. Nous avons choisi d’ancrer notre pédagogie dans des approches qui placent l’enfant au centre, tout en lui offrant un cadre sécurisant et stimulant.
Un groupe de 8 enfants pour un adulte permet de prendre soin de tous, de donner du temps et de l’attention à chacun afin de dépasser les difficultés pour ceux qui en ont, ou d’aller plus loin, pour les enfants qui ont des facilités.
La pédagogie utilisée dans la petite classe Kaleido est celle développée après 17 années dans des classes, avec des enfants de tous horizons, connaissant toutes sortes de forces et de difficultés. Les quatre dernières années passées dans une école alternative m’ont permis d’acquérir une certaine expertise en matière de haut potentiel, de troubles dys, mais aussi plus d’assurance face aux TSA et aux troubles de l’attention.
Pourquoi cette pédagogie ?
Pour la confiance et l’estime de soi :
L’enfant sait qu’il peut explorer, se tromper, recommencer, choisir, proposer. Les erreurs font partie de l’apprentissage.
Pour l’harmonie entre tête, corps et cœur : Apprendre avec les mains, avec le mouvement, avec les émotions, avec les autres.
Pour une conscience citoyenne et environnementale :
En vivant dans la nature, en la respectant, on développe non seulement des connaissances mais aussi une responsabilité citoyenne. Les enfants apprennent à prendre soin de notre planète et à l’heure actuelle, c’est un impératif du cursus scolaire…
Parce qu’elle fonctionne!
Testée et approuvée, cette manière de fonctionner peut faire des merveilles pour rendre le gout d’apprendre à un enfant. Et ça, c’est essentiel.
Trois piliers pour éclairer notre façon d’enseigner
Le matériel concret comme support d’apprentissage
L’utilisation de matériel est un incontournable pour assurer des bases solides. C’est un impératif qui n’est malheureusement pas toujours mis en place dans l’enseignement traditionnel; le groupe trop grand, le manque de moyens financiers sont des obstacles à l’utilisation de matériel, qui demande du temps, de la place de stockage et un groupe restreint. Le matériel Montessori fait partie de ce qui est utilisé en classe, même si ce n’est pas exclusif.Les enfants disposent donc de matériel pour comprendre les notions abstraites: en mathématiques, mais aussi en français, où même la grammaire peut être apprise dans la joie et avec du matériel concret. Les enfants manipulent, expérimentent, observent, réfléchissent, échangent et construisent eux-mêmes le sens des notions. Le matériel est un réel support de la mémoire et de la réflexion qui aide à comprendre les notions apprises.
En sciences et en géographie, la nature offre de nombreuses occasions et un matériel prêt à explorer et questionner. Les apprentissages prennent alors sens parce qu’ils naissent de la curiosité de l’enfant et de ses découvertes.
Le respect des lois naturelles de l’enfant
Inspirés de Maria Montessori, nous considérons que le développement de l’enfant est guidé par des mécanismes internes : curiosité, périodes sensibles, besoin de mouvement, de calme, d’ordre, d’autonomie. En adaptant les environnements, le matériel, les temps de concentration et de pause, nous offrons un cadre qui respecte ces rythmes. Par exemple, les enfants peuvent prendre leur collation lorsqu’ils ont faim, au lieu d’attendre “l’heure de la collation”. De la même manière, la matinée est coupée par une pause prise au choix de l’enfant entre deux activités. Il peut lire un livre, aller courir un peu dans le jardin, prendre sa collation, écouter la boite à histoires, ou simplement se reposer dans un fauteuil.La vie à l’extérieur et les liens avec la nature
Notre petite classe est située à la campagne, et cela n’est pas un hasard : chaque saison, chaque élément du vivant devient prétexte à apprendre. La “classe nature” permet de vivre les sciences, la géographie, l’observation, la collaboration, l’écoute du vivant — pas derrière une vitre, mais au cœur de la nature. Evidemment, nous passons une bonne partie de la journée dans la petite classe pour avoir accès au matériel, mais nous prenons toutes les occasions qui se présentent pour mettre le nez dehors. La forêt située à 5 minutes offre un terrain de jeu et de découvertes incroyable.
Comment se passent les journées ?
En matinée
8h45-12h00
Rituels : les enfants aiment les rituels, ils les rassurent. Savoir que tous les matins commencent par l’accueil, puis par un contrôle de table et l’écriture de la phrase du jour, c’est avoir une certitude, un certain contrôle sur la journée. Cela permet aussi de se mettre au travail directement, sans tergiverser.
Temps autonomes : A certains moments de la journée, les élèves choisissent une activité qu’ils maîtrisent ou qu’ils souhaitent approfondir, un sujet qu’ils viennent de travailler ou un exposé à préparer… Et ils utilisent le matériel disponible pour s’entrainer seuls ou à plusieurs (sans adulte). Ces temps autonomes permettent à l’institutrice de prendre en charge un groupe pour apprendre une nouvelle matière ou donner des explications supplémentaires, pendant que l’autre s’entraine -de manière autonome donc-.
Temps d’apprentissage en groupe: en dehors des temps autonomes, les enfants sont regroupés pour travailler sur une matière en particulier. Ils apprennent la nouvelle notion -ou s’entrainent sur une matière apprise précédemment- et l’institutrice est disponible pour répondre aux questions, rediriger un enfant ou donner des exercices de dépassement.
L’après-midi
13h00-15h00
Après-midi “projets” : les projets font partie des activités préférées des enfants; ils choisissent, seuls ou en groupe, une activité qu’ils aimeraient mener (faire un gâteau, aller au cinéma, faire une balade à vélo, une lecture à la classe, un atelier de couture, de la relaxation…) Quand les enfants choisissent réellement l’activité qu’ils ont envie de mener, il s’y investissent à fond. Ils mènent leur projet de A à Z, s’occupent des réservations, de l’invitation d’une personne extérieure, des courses, … Et la récompense, c’est la réalisation du projet.
Langue vivante dès le départ : l’anglais est intégré naturellement dans des moments créatifs, des jeux, des ateliers, sans immersion forcée. On entend, on imite, on expérimente… Dans la joie et la bonne humeur! Les enfants ont aussi 2 heures de cours en anglais chaque semaine, comme exigé par la FWB.
Temps collectifs : moments de regroupement où l’on discute tous ensemble, on échange, on parle des émotions, on apprend la communication non violente. Ces temps permettent de traiter des sujets qui ne peuvent pas être abordés pendant les temps de classe (une demande particulière, une dispute à régler, une fête à préparer…)
Responsabilité : faire la vaisselle, nettoyer, trier, prendre soin de l’environnement, installer le matériel, préparer les collations… Ces gestes ne sont pas des corvées, ce sont des activités qui renforcent l’autonomie, le sens du collectif et le respect de l’autre et du cadre.
Nature : dès que c’est possible, nous sortons pour apprendre. Aller chercher de la terre glaise pour façonner des tablettes d’écriture cunéiforme comme nos ancêtres, observer les changements visibles lors d’un changement de saison, comprendre la rotation des cultures en discutant avec l’agriculteur, observer le ruisseau pour apprendre le vocabulaire des cours d’eau… Les matières d’éveil sont particulièrement chouettes à exploiter à l’extérieur, dans la “vraie vie”.
Et pour terminer la journée
15h15-16h00
En tant que parents, on est rarement fan des devoirs. En tant qu’enfant, encore moins. Cependant l’étude et le réinvestissement d’une matière quelques heures après l’avoir apprise sont deux choses importantes qui pèsent dans la balance de la réussite, surtout lorsqu’on passe en secondaire.
Aussi, nous avons choisi de donner des devoirs et leçons aux enfants, mais de prévoir un temps à l’école, après la classe pour faire les devoirs.
La relation parent-enfant, parfois abîmée par les disputes autour des devoirs, reste préservée. L’enfant prend l’habitude de s’organiser pour terminer ses travaux à temps, il apprend à étudier, retenir par coeur, mais il garde aussi ce précieux temps libre que chaque enfant devrait avoir une fois qu’il rentre à la maison.
Et après?
Que va-t-il se passer pour mon enfant, une fois qu’il quittera cette classe “cocon”, où il est encadré dans un tout petit groupe, dans un environnement fort différent d’une école traditionnelle? Comment va-t-il s’adapter à l’école secondaire?
Dans une “école alternative”, ce ne sont pas seulement des notions que l’enfant acquiert, mais une manière d’être au monde. Il y apprend le respect authentique – de soi, des autres, et de l’environnement – non pas imposé par une autorité arbitraire, mais intégré par le vécu. Les élèves mènent des projets de bout en bout, assument la responsabilité de leur espace, de leur matériel, de leurs actions. Dans un cadre bienveillant et encourageant, ils découvrent leurs talents, prennent confiance, et développent leurs compétences selon leurs envies. Cette autonomie acquise leur permet d’oser, de créer, d’entreprendre sans la peur de l’erreur… puisqu’ils savent que se tromper fait partie du chemin vers la réussite. Ils apprennent à aimer apprendre. Plus qu’un ensemble de valeurs, c’est une manière de vivre qui les accompagne durablement.
Pourtant, beaucoup de parents s’inquiètent du passage vers le secondaire : classes plus nombreuses, plus de bruit, enseignants différents selon les matières… Il est vrai que ce changement demande une réelle capacité d’adaptation de la part de l’enfant. Mais au fond, n’est-ce pas le cas pour tous les élèves, d’où qu’ils viennent ? Ce moment de transition est inévitable et chacun le traverse à sa manière.
Pensez un instant à votre propre scolarité. Vous souvenez-vous d’un mot blessant d’un professeur, d’une moquerie d’un camarade ? Ces instants ont peut-être laissé une trace en vous, voire contribué à forger la personne que vous êtes aujourd’hui. À l’inverse, un encouragement bien formulé, un adulte à l’écoute, un climat de classe serein, ou la possibilité d’apprendre dans un petit groupe soudé peuvent marquer positivement toute une vie.
C’est précisément ce que nous offrons : un environnement où l’enfant peut s’exprimer, être entendu, explorer ses forces et les mettre en valeur. Grandir dans un cadre sécurisé et stimulant pendant la petite enfance est une chance précieuse. Ce serait dommage de priver un enfant de ces années épanouissantes simplement par crainte d’une adaptation future qui, de toute façon, fait partie du développement normal de chaque écolier.
Si vous doutez encore, n’hésitez pas à écouter le podcast de Sylvie d’Esclaibes : S'adapter aux changements d'écoles